l'art source de liberté
Créativité

L’Art et le confinement

« L’art et le confinement »… joli sujet, au combien polémique, n’est-ce pas?

Amoureux de l’Art et de l’Illustration ( qui en est une version « appliquée » (cf lien vers mon premier article) je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel article même si l’ambiance générale incite plutôt à la morosité et au repli sur soi.

J’aime ces moments de calme , durant lesquels je vous écris pour partager avec vous des réflexions sur des sujets pour lesquels nous avons un intérêt commun.

l’Art et la culture, consommation essentielle?

Au vu de ce que nous traversons actuellement, il m’a semblé que le moment était propice  à l’échange autour du thème de l’Art pendant le confinement et de son importance dans nos vies.

L’actualité brûlante est d’ailleurs venue interroger sur le rôle de l’art et de la culture pendant cette nouvelle période de restriction de liberté, à travers notamment, le débat houleux  sur le bien fondé de laisser ou non les librairies ouvertes durant les prochaines semaines.

De nombreuses voix se sont élevées, clamant le caractère essentiel de la culture sur le maintient de la santé psychologique de la population.

Mais qu’en est-il vraiment? La nourriture de l’esprit est-elle aussi vitale que celle du corps?

Il est certain que cette période particulière a le mérite de nous permettre de nous poser et de nous retrouver face à nous même,  seul, ou dans un cercle très restreint, ce qui est propice à l’introspection.

Jaillissent alors des questionnements: De quoi avons nous besoin, pour supporter l’enfermement.

On ne peut pas nier que cette situation nous invite à réfléchir à ceux qui survivent entre les quatre murs d’une prison… Nous effleurons cette sensation d’emprisonnement, de contrainte physique, qui porte atteinte à notre nature profonde d’homme libre de ses mouvements.

Rien de tel que d’être privé d’un droit pour comprendre son caractère essentiel.

Le pouvoir de l’imaginaire

L’art et la culture comme source d’évasion

Quelques jours pour les uns, quelques semaines pour d’autres, suffisent à nous faire ressentir qu’en l’absence de liberté physique, notre salut dépend de notre liberté psychique , de notre capacité à nous extraire du réel pour nous envoler, nous évader grâce au pouvoir fabuleux de notre imaginaire ou de celui des autres: auteurs, illustrateurs, poètes, créateurs de films, de séries, de jeux de plateaux ou vidéo, acteurs, comédiens, chanteurs, musiciens…grâce auxquels nous voyageons hors de notre prison.

Grâce à eux la notion de temps et d’enfermement deviennent moins prégnantes.

Certains objecteront que le sport, le bricolage, les taches ménagères suffisent à remplir leur journée de confiné, mais ils ne représentent pas la majorité et tout le monde n’a pas une maison à repeindre ou un jardin à entretenir. De plus,  si les périodes de confinement venaient à se succéder, comme certains semblent le prévoir, la fadeur et la monotonie des journées ne risquent elles pas de pointer le bout de leur nez….

Il serait cependant aussi réducteur que dommage de limiter l’importance de l’Art à son aspect consumériste. Une âme d’artiste sommeille en chacun de nous, plus ou moins enfouie sous les couches d’auto limitation  que nous nous imposons plus ou moins consciemment, le manque de temps et de disponibilité d’esprit dû à nos vies trépidantes de Sapiens du 21ème siècle.

J’oserais même dire que ce temps de repli dans nos intérieurs (au sens propre comme au figuré d’ailleurs), est une opportunité  rare de trouver du temps pour soi et pour un développement personnel.

 l’Art comme thérapie

Alors je vous le dis! En ces périodes sombres, durant lesquelles notre esprit souffre, la pratique artistique peut devenir votre radeau, une source immense de joie, d’apaisement, de sérénité, sous condition de n’y projeter aucun enjeu égotique, aucune pression de réussite, et que vous soyez bienveillant avec vous-même.

Comme vous l’avez déjà entendu maintes fois, ce qui importe n’est pas la fin mais le chemin…

Focalisez vous sur les sensations agréables que génère l’apprentissage, l’expérience, la découverte et non sur l’obtention d’un résultat parfait.

Si vous choisissez comme médium les arts plastiques (dessin, peinture collage….) par exemple, n’essayez pas absolument de « bien faire », privilégiez l’aventure, l’exploration, qui sont sans fin.

Tentez des choses, avec des crayons, avec des pinceaux , en découpant …sans avoir peur de vous tromper. Déchirez vos feuilles, recommencez et soyez à l’écoute de votre sensibilité.

En effet, cette aventure vous mènera à la découverte de vous-même, vous serez parfois ému de ce qui jaillira de vos doigts.

En tant que professionnelle, c’est une notion que je me force à garder présente en moi, notamment dans les périodes difficiles, quand les difficultés économiques freinent mes projets, quand tout ce que je souhaite accomplir n’avance pas assez vite à mon goût . Le métier d’artiste peut vite devenir décourageant, car rien n’est jamais acquis et la lutte pour obtenir un peu de lumière, épuisante.

Alors je me pose et je me force à me rappeler pour quoi j’ai choisi de consacrer ma vie à l’Art. Pour cette sensation de liberté, pour la joie et l’excitation de voir naître sous mon crayon des personnages qui m’émeuvent, de partir à chaque nouveau projet à la recherche de moi-même…

Pour conclure, je ne vous donnerai qu’un conseil: profitez de ce moment particulier pour vous reconnecter à vous même. Faites de l’Art une façon de voir la vie. On peut faire de l’Art dans tout.

Dans la cuisine, dans nos habits, dans la déco, dans nos photos, dans nos cadeaux….

Pour vous aider si vous êtes un peu perdu et ne savez pas par où commencer, plusieurs livres sur la démarche créative sont disponibles. J’en ai sélectionné un pour vous que je trouve intéressant.

Il s’agit de “J’ose créer “ de Marie Boudon, aquarelliste, aux éditions Eyrolles.

J’aime ce livre qui n’impose pas une technique mais qui pousse à l’expérimentation.

Si vous souhaitez aller plus loin dans la notion d’Art qui soigne vous pouvez lire l’excellent livre Art-Thérapie de Johanne Hamel et Jocelyne Labrèche chez Larousse Poche.

N’hésitez pas bien sur à me poser des questions dans les commentaires, j’y répondrai avec plaisir.

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comment l’art nous permet de rester libre

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1 commentaire

  1. Nicole D a dit :

    Chère Nadia, je suis ravie de voir que « j’ose créer » de Marie Boudon t’inspire autant que moi! Être confiné permet de se concentrer sur son voyage intérieur, celui où tout, vraiment tout, est permis!

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